Nous demandons une réunion publique !
Nous reprenons ci-dessous le communiqué que nous avons publié avec le collectif L’Île-Saint-Denis Debout ! dont l’EELV L’Île-Saint-Denis fait partie suite au rassemblement du 30 avril.
Une vingtaine de personnes se sont rassemblées vendredi 30 avril pour dire « non » aux menaces sur des arbres de la cité Marcel Cachin, suite à une visite sur place quinze jours plus tôt d’ouvriers annonçant qu’ils allaient être coupés pour faire des « sondages ». La publication d’un message sur la page Facebook personnelle du maire (donc pas accessible à tout le monde) et la distribution d’un courrier dans les boites aux lettres du quartier sud (donc pas tou.te.s les habitant.e.s) laissent beaucoup de questions en suspens :
– « une bouche d’aération à l’angle de la rue Rosa Parks et du quai du Chatelier » écrit le maire : mais où ? Sur le parking ? Sur la seule pelouse du quartier ? Menaçant l’arbre qui s’y trouve ?
– Pourquoi là – au milieu d’une zone très densément habitée – et pas ailleurs – côté St Denis ou Gennevilliers où les friches ne manquent pas ? Est-ce parce qu’il aura d’un côté le village olympique et de l’autre un projet haut de gamme ? Pourquoi ce qui n’est pas acceptable là-bas l’est dans une cité HLM ?
– Quelle taille (et quel volume) fait une telle bouche d’aération ? Quelle nuisance ? Des particules fines ?
– « La SGP a repris attache avec la ville il y a plusieurs mois pour avancer sur le projet. A l’heure actuelle, nous sommes dans l’attente d’un calendrier précis, d’un plan d’implantation et de ses impacts » : dans quel délai ? Quelles conditions et contraintes a posé la ville à tous ces éléments pour protéger la tranquillité des habitant.e.s et protéger leur environnement ?
– « A notre connaissance, la SGP n’a prévu aucuns (sic !) travaux dans les prochaines semaines et le chantier ne devrait pas commencer avant plusieurs années » : mais qu’en est-il des sondages qu’annonçaient dans les 15 jours les ouvriers venus sur place et pour lesquels ils disaient que les arbres allaient être coupés ?
– « la ville a demandé à la SGP la plus grande transparence et qu’une communication régulière soit effectuée auprès des habitants du quartier qui seront directement impactés par ces travaux » : Pourquoi la ville n’organise pas une réunion de concertation avec la SGP ?
– « … concernant l’abattage d’arbres par la SGP aux abords du futur chantier. La ville n’a pour l’instant aucune information dans ce sens. Nous avons demandé que l’environnement du futur soit préservé autant que possible » : avec 28 arbres coupés depuis avril 2020 (et précédemment 10 arbres coupés il y a plusieurs années sur les 150 mètres du quai de Seine, de la mairie à la cité du Bocage et jamais replantés), est-il envisageable d’en couper un seul de plus ? Est-ce assez engagé comme position ?
Toutes ces questions, nous les avons posées aux élu.e.s présent.e.s sur place. Nous n’avons pas eu de réponse. Que la mairie envoie des élu.e.s, prenons le comme une volonté de dialogue, mais alors pourquoi pas les élu.e.s dont ce sont les délégations, qui auraient connaissance des dossiers et pourraient nous répondre ?
Quand c’est flou, c’est qu’il y a un loup. Nous demandons une réunion publique pour que toutes ces questions soient posées et que la mairie et la SGP y répondent. Le maire écrit : « Nous serons également particulièrement vigilants quant à la préservation du patrimoine végétal de notre île nature ». Or, les élu.e.s présent.e.s ont répété sur tous les tons : « c’est pas nous, c’est la SGP ».
Outre que les travaux ne peuvent se faire sans l’accord du maire – permis de construire, autorisation de travaux… – pourquoi ne pas se mobiliser avec les habitant.e.s ? Si cela avait été le cas sur Linky, la 5G ou la régie publique de l’eau, peut-être aurions-nous eu des victoires ? Il ne suffit pas de faire peindre sur les murs de la ville « ils ne savaient pas que c’était impossible, ils l’ont fait » : il faut le faire !Nous, nous restons mobilisés !