Il y a quelques mois, nous avions collé sur la façade de l’ancien bar « L’entracte » pour alerter sur les projets de destructions par la ville de ce qui est le deuxième plus ancien bâtiment de l’Île-Saint-Denis (1845 ) : quelques jours plus tard, la ville faisait tout nettoyer alors que pendant des mois, elle avait laissé d’autres affiches sans réagir. Hasard ? On en doutait un peu. Alors, on a surveillé…
Mi-septembre, des affiches sont collées pour alerter sur la situation des jardins ouvriers d’Aubervilliers. Pas de réaction. Vers le 20 septembre, des affiches de Lutte Ouvrière sont collées. Rien non plus… et pendant plus de deux mois, tout reste en place. Mais vers le 10 décembre, sont collées des affiches contre l’installation de la vidéo-surveillance à l’Île-Saint-Denis (nous n’en sommes pas à l’origine mais en partageons les messages)… et là, cinq jours plus tard, tout est nettoyé au karcher !
Cette censure confirme le refus que d’autres avis s’expriment sur le sujet de la vidéo-surveillance comme l’ont manifesté tous les débats organisés par la ville sur le sujet, qui ont tous commencé par une déclaration du maire pour dire qu’on n’était pas là pour dire si on était pour ou contre !
Nous dénonçons cet usage des services municipaux à des fins politiciennes et le naufrage de la démocratie, en particulier participative, dans cette ville qui s’est longtemps prétendue (à tort) comme à la pointe de celle-ci.