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Les petits arrangements de Gnabaly et Coquerel sur le dos des plus faibles et de la planète

Alors que le maire de l’Île-Saint-Denis n’a que le mot « écologie » à la bouche – voir le titre trompeur de la rubrique « une île écologique » dans la circulaire de communication « Notre île » – ce n’est pas le candidat écologiste Yannick Jadot qu’il a décidé de parrainer mais Jean-Luc Mélenchon.

Il ne s’est pas agit de faire un geste démocratique permettant à la diversité politique de s’exprimer puisqu’à la date où il a donné sa signature, Jean-Luc Mélenchon avait déjà ses 500 signatures depuis cinq jours. Si l’esprit avait été celui de favoriser la démocratie, il aurait été utile de donner sa signature à un.e candidat.e exprimant un courant risquant de ne pouvoir se présenter comme Philippe Poutou (NPA) ou Hélène Thouy (Parti animaliste).

Cela confirme, pour celles et ceux qui en doutaient encore au vu de la politique menée dans notre ville – bétonnage, coupes d’arbres, absence de résistance face à Linky, soutien aux JO… – que Mohamed Gnabaly n’a rien d’écologiste. Est-il pour autant insoumis ? Ou cela montre-t-il que, comme Michel Bourgain qui était anti-communiste de notre côté du pont et meilleur ami des communistes de l’autre, ses appartenances sont à géométrie variable, en fonction de ses interlocuteurs et intérêts du moment, au risque que toute action et engagement soient annihilés ? Ce type d’attitude opportuniste entraîne le dégoût de la politique et l’abstention. Mais l’abstention n’est-elle pas la meilleure alliée de celles et ceux qui construisent leur élection sur la mobilisation de leurs clientèles et non par le débat sincère sur les bilans, les projets et les idées ?

Cela éclaire aussi la conception de la politique du député « insoumis » Eric Coquerel. Une signature pour Mélenchon vaut-elle de ne pas réagir à l’expulsion de réfugiés afghans d’un bâtiment municipal, de soutenir lors des événements publics un maire qui a signé un contrat avec les Voisins Vigilants, prépare l’installation de la vidéo-surveillance, soutient les JO ou bien des choses encore ? On pourrait qualifier la politique d’Eric Coquerel de « cassoulet »  : à l’instar de celle des députés du parti radical à la fin du XIXe siècle, il mélange les restes et marie les contraires. En première ligne des manifs les plus écologistes et gauchistes ou dans les prises de parole à l’assemblée la semaine, mais accommodant et sans courage politique le week-end dans les relations avec les élus et les enjeux de sa circonscription. Et tant pis si c’est la planète et les plus fragiles qui en pâtissent.

Nous remercions Sorayah Mechtouh, élue de la majorité municipale à l’Île-Saint-Denis et conseillère régionale Génération.s au sein du groupe écologiste, qui, fidèle à ses engagements et ses valeurs, a donné sa signature à Yannick Jadot.

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