Deux à trois dossiers seraient en instruction pour des antennes 5G par les opérateurs Orange et Bouygues sur les sites de Marcel Paul et Allende, comme l’avait révélé la VIGIE citoyenne l’été dernier. La mairie aurait demandé des informations complémentaires aux opérateurs. Donnera-t-elle son aval ? Si c’était le cas, ce serait un triste recul de la part de la municipalité de l’Île-Saint-Denis.
Pendant des années, même si celle-ci n’a pas le pouvoir formel de refuser une installation, celle-ci s’enorgueillissait d’arriver à empêcher toute installation d’antenne relais téléphoniques sur l’île.
En l’occurrence, il ne s’agit pas seulement d’antennes relais téléphoniques mais de 5G. L’innocuité de cette nouvelle technologie pour la santé humaine n’est pas prouvée. Elle incite artificiellement à renouveler les téléphones malgré la tension sur les ressources naturelles et les terres rares. Les nouveaux usages qu’elle va induire – objets connectés, hauts débits de données, etc. – vont entraîner une explosion des consommations d’énergies au moment où l’urgence est à l’économie pour empêcher un dérèglement climatique dramatique. Comme l’a montré le Haut conseil pour le climat en décembre 2020, le déploiement de la 5G pourrait ajouter entre 2,7 millions de tonnes (Mt) et 6,7 Mt d’équivalent CO2 en 2030, ce qui correspond aux GES émis par le secteur aérien.
Laisser passer ces antennes serait un mauvais signal au moment où de nombreuses autres municipalités en particulier écologistes se sont engagées dans une action de résistance pour empêcher leur installation. Il y a quelques années, la municipalité avait refusé d’opposer toute résistance aux compteurs Linky… ayant même organisé un débat où elle n’avait invité que des interlocuteurs favorable à leur installation ! (Il est possible de faire autrement). Nous peinons, aujourd’hui, à retrouver des marqueurs écologistes solides dans la politique de cette équipe municipale.